traces d'anges

Publié le par nicolas voisin

 

Deux traces blanches, un bleu immense,

De rares rayons au froid résistent,

Les cimes flanchent, aucune essence,

Au vent fripon, droite ne persiste.

 

A deux toujours, reste à s’aimer,

Au fil des jours, du nez humer,

Battre des mains, des pieds taper,

Oublie demain, pour t’échapper.

 

Vidange ton cœur, place net aux anges,

Chasse ces rancœurs, enfin dérange ;

Les dauphins font, au fil de toi,

Toucher le fond, souffler le toit.

 

C’est un ruisseau de seconde zone,

Où deux amants faisaient l’aumône,

Sous de vieux arbres couleur automne,

Coulaient des jours peu monotones.

 

Deux traces d’anges, au loin s’éloignent,

Le monde en mange, abîme et soigne,

Rires d’enfants, encore poupons,

Peau d’éléphant, tâter, tentons.

 

A fuir ensemble, passé le temps,

On se ressemble, de temps en temps,

On se taquine, bandent nos phalanges,

Pas de panique, deux traces d’anges.

 

Comme un soupir de nouveau né,

Nos routes conspirent, à des années,

Années lumières et voie lactée,

Nous serons fier et remarqués.

 

Disparus sans donner d’adresse,

Sans mare de sang, ni maladresse,

Juste par magie, volé au s’cours,

Avoir agit, changé son cours.

 

(paroles et photos BLP / peinture William Perraud)

 

Publié dans romans & nouvelles

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