traces d'anges
Deux traces blanches, un bleu immense,
De rares rayons au froid résistent,
Les cimes flanchent, aucune essence,
Au vent fripon, droite ne persiste.
A deux toujours, reste à saimer,
Au fil des jours, du nez humer,
Battre des mains, des pieds taper,
Oublie demain, pour téchapper.
Vidange ton cur, place net aux anges,
Chasse ces rancurs, enfin dérange ;
Les dauphins font, au fil de toi,
Toucher le fond, souffler le toit.
Cest un ruisseau de seconde zone,
Où deux amants faisaient laumône,
Sous de vieux arbres couleur automne,
Coulaient des jours peu monotones.
Deux traces danges, au loin séloignent,
Le monde en mange, abîme et soigne,
Rires denfants, encore poupons,
Peau déléphant, tâter, tentons.
A fuir ensemble, passé le temps,
On se ressemble, de temps en temps,
On se taquine, bandent nos phalanges,
Pas de panique, deux traces danges.
Comme un soupir de nouveau né,
Nos routes conspirent, à des années,
Années lumières et voie lactée,
Nous serons fier et remarqués.
Disparus sans donner dadresse,
Sans mare de sang, ni maladresse,
Juste par magie, volé au scours,
Avoir agit, changé son cours.
(paroles et photos BLP / peinture William Perraud)